1 Juin 2012
Il copine avec les journalistes du "Canard Enchaîné, ceux de l'AFP voisine et ceux du Nouvel Obs qui ne sont guère plus loin. Il boit des canons avec les employés de la Banque de France, ceux des impôts aussi et bien d'autres. Il s'appelle Christian Maurel et a repris l'antique bistrot que tenaient le regretté Gilbert - son père - et jusqu'à peu encore sa mère Raymonde, toujours là mais moins présente avec ses plus de 80 ans aux cerises. Le décor façon bistrot années 50 est à inscrire à l'inventaire, les charcuteries sont choisies dans le Cantal, chez Laborie à Parlan, les tomates (pas encore, mais dès la saison venue) viennent du jardin, les viandes sont griffées "Boucheries Premières" et les fromages des Monts d'Auvergne. La cuisine ? Celle d'un chef japonais qui donne dans la précision ciselée avec un jour un fromage blanc de chèvre aux herbes, une selle d'agneau rosé aux légumes printaniers, un autre une terrine de foies de volaille à se damner et une entrecôte servi bleu avec de vraies frites maison. En sus, Christian - qui a obtenu jadis la Coupe du Meilleur Pot pour son autre bistrot, aujourd'hui vendu, Le Coude à Coude, 1er) - apporte une touche très personnelle à une cave qui regorge de crus que vous ne boirez pas ailleurs. Beaucoup de monde au déjeuner pour cette table ouverte sur la galerie Vivienne où s'offre une terrasse très prisée (joliment nappée au dîner). Et les sandwiches à emporter, avec une baguette croustillante comme il convient, sont remarquables alors que l'addition fait injure à l'inflation. Menu : 16,50 € (déjeuner). Carte : 30-45 €. Le Bougainville - 5, rue de la Banque. Téléphone : 01 42 60 05 19. Déjeuner du lundi au vendredi, dîner jeudi et vendredi. M° Bourse ou Palais-Royal.