11 Février 2015
A Arles, « Le Gibolin » se trouvait sur ma liste d’oubliés du Michelin. Rendons-lui grâce cette année, « Le Gibolin » a enfin été reconnu. Le guide commente ainsi : « On se régale »… Merci. Pour autant, d’autres n’ont pas bénéficié de la même grâce. Ainsi, à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), « Le Café des Musées » qui a pris toute sa (bonne) place au cœur de la ville – dans l’ancien siège du Cercle Taurin – pour une cuisine au plus près du produit (poissons en direct de la criée de Ciboure). A Bordeaux (Gironde), « Mills » avec une cuisine à six mains d’anciens de l’Ecole Ferrandi à Paris qui ont fait leurs universités gourmandes chez quelques pointures parisiennes (Arpège, Astrance, Chateaubriand, Villa Corse). A Chartres (Eure-et-Loire), « L’Atelier Terroir » qui fait florès avec son très bon rapport qualité-prix-plaisir autour de menus (15, 17,50 et 26 €) tout en proposant une cinquantaine de crus choisis. A Dijon (Côte-d’Or), « La Brasserie des Beaux-Arts » au sein du musée éponyme, élégante et contemporaine, pour une cuisine du marché ciselée. A Lille (Nord), le récent « Rouge Barre » d’un ancien second de « La Laiterie » ancienne et très bonne époque, Steven Roman. A Montigny-le-Chartif (Eure-et-Loire), le retour de l’ancien étoilé Jean-Jacques Jouteux dans un bistrot de campagne pour une cuisine à l’aune de son grand talent. A Rennes (Ille-et-Vilaine), deux bistrots qui vantent le vin avec une cuisine du marché, « L’Arsouille » et « Le Tire-Bouchon ». A Strasbourg (Bas-Rhin), le « Colbert » avec un élève doué de Westermann (Stéphanie et Romain Creutzmeyer). A Toulouse (Haute-Garonne), « Le Nez Rouge », un bar à vins qui fait florès tout en offrant une cuisine bien tournée. A Tours (Indre-et-Loire), où l’ancien deux étoiles Jean Bardet s’insurge contre les jugements du Michelin à l’endroit de la Touraine, « Le Bistrot des Belles Caves » sous la houlette du vigneron Jacky Blot qui offre une cave exceptionnelle autour d’une bonne cuisine de bistrot. A Trouville (Calvados), « Les Affiches » où s’affirme un ancien des « Vapeurs » (brasserie mythique de la station également ignorée), Jeremiah Quesnel. La liste, comme une file d’attente, pourrait, hélas, s’allonger. Mais laissons les inspecteurs faire le chemin : allez, les gars, au boulot ! Bon appétit et… large soif !