Au quotidien, la cuisine selon les saisons, les vins selon l'humeur, la littérature qui va avec, les bistrots et les restaurants, les boutiques qui nourrissent le corps et l'esprit, bref tous les plaisirs de bouche et de l'âme.
22 Juillet 2020
Dans son Journal, Edgar Morin, 100 ans l'an prochain le 8 juillet, délivre une illustration en acte de la "pensée complexe. Il entrelace esquisses d'analyse, considération sur les choses vues, vécues ou lues, réflexions et jugements inspirés par l'actualité, événements frappants, heureux ou tragiques de l'existence comme sur ses moments quotidiens.
Attentif à saisir l'épaisseur du réel et les aspérités de la matière humaine, le diariste y expose ouvertement ses faiblesses, refusant de se « statufier dans des poses nobles », mais il sait aussi se livrer aux choses les plus simples du quotidien.
Je trouve dans le Journal d’Edgar Morin (14 septembre 1994) un texte que me rappelle un ami bruxellois qui se reconnaîtra :
« La revue Sciences humaines m’apprend que le zinc de bistrot a été inventé en 1821 par un cafetier soucieux de laver les verres en même temps que de servir à boire. C’est le zinc qui a fait des bistrots français des myriades de mini-forums, des lieux de brassage d’opinions et d’idées et, au XIXe siècle, des rendez-vous d’associations ouvrières. »
Retrouvons-nous donc au zinc et, bien sûr, bon appétit et buvons, buvons, buvons d'une large soif ?
Journal, de Edgar Morin (Seuil).
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