Au quotidien, la cuisine selon les saisons, les vins selon l'humeur, la littérature qui va avec, les bistrots et les restaurants, les boutiques qui nourrissent le corps et l'esprit, bref tous les plaisirs de bouche et de l'âme.
26 Juin 2012
Paris est ville Lumière, Paris est une fête, pourtant Paris ne serait rien sans ses bistrots que le monde nous envie, sans lesquels le pavé de la ville ne ressemblerait qu'à un champ de fleurs fanées. Les bistrots réveillent le peuple parisien dès l'aube venue pour n'éteindre leurs pianos qu'à la nuit largement tombée. Le bistrot serait un humanisme, d'après notre confrère François Simon. Pourquoi pas ! Après tout, vous pouvez être épicurien ou moine, homme de science ou poète, boutiquier ou vigneron, philosophe à vos heures ou plus simplement de comptoir, portefaix ou roi, rien ne vous empêche d'entrer dans un bistrot, de tailler dans l'assiette et delever le coude en refaisant le monde autour d'une table qui, on le sait, arrondit toujours la conversation. Vous donnez un peu de votre âme à la ville et elle vous le rend au centuple. C'est ainsi que Gérard Lavalette, a saisi l'atmosphère et le décor des bistrots parisiens. A travers le prisme de son appareil photo. Les figures qu'il fige sur la pellicule sont des personnages drôles ou émouvants, insolites souvent. Son oeil les accompagne toujours avec justesse. Lui qui est diplômé de l'école de photographie des Gobelins, il inscrit sa démarche dans la lignée des Robert Doisneau et Willy Ronis. Et comme rien ne lui échappe, il rend aussi hommage aux incontournables du café : le baby-foot, la grenadine, le 421, "les oeufs dur qui, quand on les casse, sont si durs à l'oreille d'un homme qui a faim" et, nul n'en doute, au zinc sans lequel le bistrot n'aurait pas le même charme. "Mémoire de zinc", Gérard Lavalette, Edition du Réverbère - Parimagine, 25 €. A commander en souscription chez Parimagine, 9, rue de Mulhouse (Paris 2e). Téléphone : 01 45 08 11 97. Parution prévue 4e trimestre 2012.