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Le blog de Tout n'est que litres et ratures par Roger Feuilly

Au quotidien, la cuisine selon les saisons, les vins selon l'humeur, la littérature qui va avec, les bistrots et les restaurants, les boutiques qui nourrissent le corps et l'esprit, bref tous les plaisirs de bouche et de l'âme.

« Les Tontons Flingueurs », 50 ans déjà, et toujours en cuisine !

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ATableaveclesTontonsLe film de Georges Lautner, toujours parmi nous, « Les Tontons Flingueurs » est sorti en salle le 27 novembre 1963. La scène de la cuisine – en photo avec Lino Ventura, Francis Blanche, Bernard Blier et Robert Dalban (sans oublier Jean Lefebvre qui n’est pas de cette photo) – a été tournée dans une vraie cuisine, dans une maison à Rueil-Malmaison. Elle est restée culte, tout comme les personnages du film comme les frères Volfoni, Lulu la Nantaise, Maître Folace, Madame Mado et l’homme de la Pampa. Le film attire 450.000 spectateurs lors de sa sortie, mais la critique est très réservée, voire même mauvaise : en particulier celle d’Henry Chapier (du quotidien « Combat », qui écrivit : « Vous pavoisez haut… mais vous visez bas »). Mais le long métrage a ensuite obtenu, au fil du temps, un succès public, même en salle puisqu’il fût vu par 3,3 millions de personnes, puis à la télévision, étant rediffusé pas moins de seize fois sur le petit écran. Lors de sa dernière rediffusion, il a même fait une part d’audience de 20,2 % sur France 2 le 2 décembre 2012, avec un peu plus de 5 millions de téléspectateurs, grillant sur le fil « Taxi 3 ». En 2002 aussi, le DVD s’est vendu à 250.000 exemplaires. Pour fêter le demi-siècle du film, un festival a eu lieu à Nantes la semaine passée et une plaque de rue a été inaugurée par le maire, Patrick Rimbert (PS), un coffret collector en édition limitée et numérotée édité par Gaumont, le 27 novembre, comprenant le scénario original du film. De nombreux livres parlent aussi du film, à commencer par les deux plus récents, « Audiard en toutes lettres », de Philippe Durant, consacré au dialoguiste et coscénariste du film (avec Georges Lautner et Albert Simonin, dont le roman « Grisbi or not grisbi », qui était le troisième volet d’une trilogie de Simonin consacré au truand Max le Menteur, joué par Gabin, avec « Touchez pas au grisbi » et « Le cave se rebiffe », servi de trame à l’histoire) ; et « L’univers des Tontons flingueurs », de Philippe Lombard. Quelques répliques qui restent cultes : celle d’un des frères Volfoni : « Il entendra chanter les anges, le gugusse de Montauban. Je vais le renvoyer tout droit à la maison mère, au terminus des prétentieux ! ». De l’aventure des « Tontons flingueurs », le dernier des « Tontons », hormis Lautner, est l’Italien Venantino Venantini, qui jouait « Pascal, le garde du corps de « M. Fernand » alias Lino Ventura dans le film. Et je rappelle aussi le livre de Claire Dixsaut : « A table avec les tontons », un ouvrage dans lequel il y a de la pomme, de la betterave aussi. Et ça défouraille d’ailleurs à tout-va, mais à coup de pot-au-feu et de paupiette, et on y fricote du gigot, on y truande de la quenelle, et l’on tâte d’une cuisine de bistrot qui sied bien aux personnages dialogués par Michel Audiard. Donc bonne lecture, bon appétit et… large soif avec le pâté en croûte et les cornichons maison, l’apéro de breuvages menacés d’extinction comme le blanc limé et le mêlé-cassis, l’andouillette bien de chez nous ou les croquettes du dimanche. Et vous aurez même la recette de la gnôle du Mexicain : il paraît qu’il y a de la pomme, dedans. Et de la betterave aussi…

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