Au quotidien, la cuisine selon les saisons, les vins selon l'humeur, la littérature qui va avec, les bistrots et les restaurants, les boutiques qui nourrissent le corps et l'esprit, bref tous les plaisirs de bouche et de l'âme.
9 Septembre 2012
Le catalogue annuel de la maison – réalisé en papier recyclé - continue de faire son office. Au fil du temps, on vous initie à la dénonciation de pratiques qui nuisent à l’AOC. Ainsi Mark Angéli, vigneron en Anjou, écrit-il en guise d’introduction voilà deux ans : « Alors que l’INAO, sous l’admirable houlette de René Renou (NDLR – Il fût un grand président de cette institution), s’apprêtait à adopter un train de mesures salvatrices qui auraient très vite réglé son compte à la médiocrité des vins français, voilà que la mort emporte ce merveilleux Cyrano et qu’on nous inflige pour le remplacer un Champenois, région qui se distingua naguère par l’épandage des boues urbaines de Paris en guise d’engrais pour les vignes… heureusement que les grandes maisons traditionnelles ont réagi depuis ! ». Et d’ajouter : « Que penser des 80.000 tonnes de désherbants, pesticides et fongicides répandus chaque année dans notre pays, fleuron de l’Europe agricole ? ». Sébastien Lapaque, le chantre des vins avec son « Petit Lapaque des vins de copains » (Editions Actes Sud) développe plus loin : « Heureusement, tous [les vignerons] ne sont pas tombés dans le piège. Il reste, en France, et ailleurs, des vignerons qui savent que le vrai vin est ailleurs. La plupart d’entre eux ont laissé de côté les pesticides et les engrais chimiques et ont repris, ou n’ont jamais cessé, le travail de la terre. Car ils savent que c’est à la vigne qu’on fait le vin. S’il n’est pas fait à la vigne, il se fait au cuvage, avec tous les trucages et toutes les manipulations que cela implique. Lorsqu’un vigneron travaille avec du raisin issu d’un vignoble biologiquement mort, il n’a pas d’autre solution que de charger ses cuves en levures aromatiques et autres produits de synthèse. ». A part cela, la plus ancienne cave de la capitale, fondée en 1850, offre pas moins de 161 références de (bons) champagnes, 500 de bourgognes, 280 de la Vallée du Rhône, 200 de la Vallée de la Loire, 40 d’Alsace, 340 de crus étrangers (dont plus de 100 d’Italie), etc, parmi lesquels de grands noms comme le sauvignon Cloudy Bay, le puligny-montrachet 1er cru Clavoillon du domaine Leflaive, le riesling clos Hauserer de Zind-Humbrecht, le châteauneuf-du-pape Beaucastel, le priorat clos Mogador, le nuits-saint-georges 1er cru clos des Corvées de Prieuré-Roch et le toscan sassicaïa. Mais aussi, et surtout, tout ce que la France recèle de vins de vignerons qui font du vin avec du raisin, bio, nature, raisonné ou tout simplement avec de bonnes pratiques culturales et viticoles. Et cela sous la houlette avisée de Marc Sibard qui est un des cavistes parmi les plus intransigeants qui soient. Et tout au long de l’année aussi, des dégustations des meilleurs vignerons d’ici ou là, attirant sur le tout-Paris des amateurs de bons vins. - Caves Augé - 116, boulevard Haussmann. Tél. : 01 45 22 16 97. Fermé dimanche et lundi matin (dimanche et lundi en juillet et août). Métro Miromesnil ou Saint-Augustin. Courriel : cavesauge@wanadoo.fr