Au quotidien, la cuisine selon les saisons, les vins selon l'humeur, la littérature qui va avec, les bistrots et les restaurants, les boutiques qui nourrissent le corps et l'esprit, bref tous les plaisirs de bouche et de l'âme.
22 Juillet 2014
C'était en 1902, Blaise Dozorme, dit "Le Loup", fonde la marque Claude Dozorme. A cette époque, la rivière Durolle fournissait l'énergie nécessaire pour actionner les rouets. Les "ventres jaunes", les émouleurs, avec leurs chiens sur les jambes pour les réchauffer, appuyaient la lame sur la meule pour lui donner son dernier tranchant. C'est ce qu'on appelait l'émouture, une opération délicate et capitale dans la finition du couteau. Elle se pratique toujours, mais elle est accomplie en position verticale, une posture beaucoup plus confortable. La tradition de la fabrication du couteau initié voilà plus d'un siècle continue d'être défendue par celle qui dirige cette maison artisanale depuis douze ans, Claudine Dezorme. Son histoire est racontée dans un livre qui paraît ces jours, "La griffe Dozorme". Maître-coutelier depuis 1902 à Thiers, on s'attache aujourd'hui comme toujours à la fabrication de couteaux adaptés à l'époque, sans jamais oublier de respecter la tradition coutelière. Ainsi peut-on reinterpréter des modèles classiques sans oublier d'innover avec des créations pures. - "La Griffe Dozorme", par Claudine Dozorme.