Au quotidien, la cuisine selon les saisons, les vins selon l'humeur, la littérature qui va avec, les bistrots et les restaurants, les boutiques qui nourrissent le corps et l'esprit, bref tous les plaisirs de bouche et de l'âme.
22 Septembre 2012
A l’instar du vin, présent dans chaque région d’Italie, la cuisine italienne est d’abord régionale. Et le cinéma italien a utilisé toutes les facettes de cette cuisine territoriale, qu’elle soit paysanne ou urbaine, pour la mettre en scène à travers une production qui fait la part belle aux actrices et aux acteurs qui, tous, mangent aussi. Ainsi le risotto des mondine dans « Riso Amaro » avec Sylvana Mangano, les oursins aphrodisiaques de Claudia Cardine dans « La Peau », la pizza à la scarole de Sophia Loren dans « L’Oro di Napoli », les ravioli de Marcello Mastroianni dans « La Dolce Vita », la caponata Garibaldi chère au comte de Salina interprété par Burt Lancaster dans « Il Gattopardo » d’après l’œuvre de Giuseppe Tomasi Di Lampedusa ou la salade de poulpe d’Ingrid Bergmann dans « Stromboli, Terra di Dio ». Mais il y en aussi d’autres : vous voyagerez en noir et blanc et en technicolor, avec « Viaggi in Italia » de Rossellini, « Mamma Roma » de Pier Paolo Pasolini, « Il Giardino dei Finzi-Contini » de Vittoria de Sica ou « C’eravamo tanto amati » d’Ettore Scola. Et tâterez de manfredine aux palourdes, de risotto à la truffe d’Alba, de bollito misto à la moutarde de Cremona, de lièvre en civet au barolo et de cantucci aux amandes. Décidément, l’appétit vient bien en lisant. – « A table avec le cinéma italien, 85 recettes de la Mamma », de Johann Attali (stylisme) et Fabrice Subiros (photographies), Agnès Vienot Editions (20 septembre 2012), 29,90 €.