Au quotidien, la cuisine selon les saisons, les vins selon l'humeur, la littérature qui va avec, les bistrots et les restaurants, les boutiques qui nourrissent le corps et l'esprit, bref tous les plaisirs de bouche et de l'âme.
11 Mars 2021
"On se souvient tous de cette injonction parentale qui nous terrorisait à table. Aujourd’hui encore, le souvenir d’une telle phrase fait frémir les enfants que nous demeurons. Pourtant, nos parents avaient mille fois raison d’insister", raconte Guy Savoy à l'occasion de la sortie de son livre "Soupes de Printemps".
Il y a plus de noblesse dans un chou fraîchement cueilli que dans un homard surgelé, dit-il ! La noblesse n’est pas proportionnelle au prix. "Je voulais montrer que les soupes, froides, tièdes, sucrées, salées, sont un terrain de jeu infini. Faire prendre conscience aux jeunes professionnels qu’il n’y a pas de honte à en cuisiner. Au fil des décennies, on est passé de l’injonction «mange ta soupe!», qui sonnait comme une punition, à quelque chose qui ressemble davantage à une récréation vue l’inventivité des cuisinières et des cuisiniers".
La soupe de Guy Savoy aux artichauts et aux truffes est fondée sur sa purée préférée qui était celle aux artichauts. La sublimant avec une brioche beurrée aux truffes, qui la rend plus régressive encore.
Autrefois punition, la soupe est devenue, au fil des ans, récréation.
Chaudes, tièdes, froides ou glacées, elles sont indispensables à notre bonne forme et, je dirais même plus, les soupes sont désormais, grâce au savoir-faire des cuisiniers, l’un des symboles de l’art de vivre à la française.
L'ouvrage va se décliner en collection suivant les saisons. Co-écrit avec Alexis Voisenet, illustré par Laura Merle, il est paru aux éditions Herscher.
Bon appétit et large soif !
"Soupes de printemps", en librairie depuis le 10 mars, 12 €.