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Le blog de Tout n'est que litres et ratures par Roger Feuilly

Au quotidien, la cuisine selon les saisons, les vins selon l'humeur, la littérature qui va avec, les bistrots et les restaurants, les boutiques qui nourrissent le corps et l'esprit, bref tous les plaisirs de bouche et de l'âme.

Buvons, buvons, buvons ! ça vous dit quelque chose ?

Buvons, buvons, buvons ! ça vous dit quelque chose ?



Buvons, buvons, buvons ! ça vous dit quelque chose ?

François Rabelais : l’homme présentait un langage truculent, un symbolisme évident et, surtout, une manière de vivre qui reste dans l’esprit de notre temps.

Soyons aujourd’hui les thélémites du temps présent, de ceux dont il nous disait que, « grâce à leur liberté, ils entrèrent en louable émulation de faire tout ce qu’ils voyaient plaire à un seul ». Ainsi, si l’un disait « Buvons, tous buvaient ».

Bien entendu, il s’agissait de boire à la source de la connaissance et du savoir. Alors, pour illustrer ce bon mot, faisons comme Rabelais, lui qui priaient les bigots, les hypocrites, les vieux matagots, les juristes insatiables, les juges d’officialité, les scribes et les pharisiens, les grippeminauds, les avaleurs de brouillard et autres courbés et camards de ne point entrer dans sa fameuse Abbaye de Thélème.

Dans Gargantua, il soulignait que c’était pour lui un honneur et une gloire que d’avoir une réputation de bon vivant et de joyeux compagnon. Rabelais était à la fois prêtre et chirurgien, humaniste et bambocheur. Il écrivait pour le peuple et les savants, pour les plus vilains et les plus gentilhommes, pour les humanistes austères et les amateurs frivoles d’histoire de haute graisse.

Autour de la bonne chère et du bon vin, nous participons tous de cet esprit car, vous le savez bien, la table arrondit la conversation. Elle est prétexte à célébration joyeuse plutôt qu’à la désolation que nous suggèrent ceux qui prêchent le sérieux dans la traversée d’une vallée de larmes.

Nous sommes donc fiers, vous et moi, d’être de ceux qui régalent mieux à table, font découvrir les bons produits et les belles recettes, vins d’ici ou d’ailleurs, offrent quelques moment privilégiés de vraie convivialité autant que du plaisir retrouvé.

Contre ceux, et ils sont nombreux, qui confondent efficacité et frénésie, nous proposons donc ensemble un vaccin : jouir sûrement, lentement, pleinement et sans excès (voire) des plaisirs de vivre. Alors faisons-le selon les bonnes règles de François Rabelais avec la triple acclamation : « Buvons, buvons, buvons ! ».

Bon appétit et large soif !

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