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19 Février 2017
Michelin 2017 et la parité : un palmarès frigide, une seule femme, Fanny Rey, a été promue à 1 étoile ! Ah, sacré Michelin, il a beau vouloir être dans l’air du temps, il vient encore de manquer l’exercice de la parité. Déjà qu’il n’y a qu’une seule femme à être 3 étoiles, Anne-Sophie Pic à Valence (Drôme), son édition du millésime 2017 n’a trouvé qu'une femme chef à mériter l'étoile Michelin, sans parler de promotions à deux voire même trois étoiles.
Fanny Rey, qui partage l'étoile avec son compagnon Jonathan Wahid, pâtissier émérite et ancien champion de France du dessert, tient les pianos du restaurant à leurs noms à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), vantant les huîtres du bassin de Thau, consommé de légumes et racines et granité marin, un rouget-barbet de Méditerranée farci de champignons et sauce miroir, alors que l'issue sucrée magnifie le millefeuille à la poire, arlettes à la vanille et praliné amande-noisette.
Pour l’instant, dans l'édition 2017, par exemple à Paris et ses environs, sur 10 restaurants 3 étoiles, 16 à 2 étoiles et 82 à 1 étoile, il n’y avait que trois femmes à être étoilées (1 étoile), Anne-Sophie Pic (1er, La Dame de Pic), Hélène Darroze (6e, restaurant éponyme) et Adeline Grattard (1er, Yam'Tcha). Comme Paris représente 17,5 % des restaurants étoilés en France, cela donne une idée du reste. Pas trop brillant, non ?